Edelweiss
Alpenrestaurant
An der Frauenkirche 7
01067 Dresden
Tel. 0351 – 4 98 98 36
Le bilan !
ll y a deux ans,
je quittais un job qui me collait à la peau, j’échangeais un baiser de pacs, j’assistais fièrement à la thèse de ma-moi-tié, je faisais une dernière fête au 17 rue Leynaud, je faisais la tournée des popotes, je foulais une dernière fois le sol de ma ville, je repeignais un mur (oui, pourquoi pas), je courais un 10 km, je montais dans le train, je perdais la moitié de mes affaires, je retrouvais ma-moi-tié et une nouvelle ère commençait enfin à Dresde.
En deux ans,
j´ai rencontré des gens du monde entier; j’ai amélioré mon allemand, j’ai écrit mon blog, j’ai fait l’hôtesse au milieu de cadavres, j’ai supprimé mon blog, j’ai vu plein d’expos, je me suis inscrite à la bibliothèque, je me suis remise à l’anglais, je ne suis plus jamais retournéeà la bibliothèque, j’ai donné des cours de français, j’ai réécrit un blog; j´ai planté mon élève de français; je suis devenue call girl, j’ai vu Prague et Varsovie, j’ai cru mourir dans un avion face à une hôtesse qui me faisait encore plus peur que la mort, j’ai fait du community management pour une super asso, et surtout, j´ai fait le plus beau des enfants.
Et beaucoup de choses ont changé
Qui aurait pu s’imaginer qu’le temps serait si vite écoulé
On fait l’bilan calmement en s’remémorant chaque instant «
Psst ! Le beau vélo que l’on voit sur la photo a été réalisé par Le Pot à rayons !
Comment visiter Dresde : ma sélection.
Ce que j’aime à Dresde, c’est pouvoir faire une pause dans mon quotidien en me mêlant aux touristes de ma ville. Et les offres pour visiter celle que l’on appelle la « Florence de l’Elbe » ne manquent pas. Voici une (ma) petite sélection pour vous aider à faire votre choix :
– à pied : Profitez des “free guided tours” or “free walking tours” ; ces visites commentées sont exclusivement financées par les pourboires (j’en parlais dans mon billet sur la ville de Wroclaw). A Dresde, trois guides se sont réunies pour proposer des Free Tour tous les samedis ; en espagnol, et alternativement en anglais et en allemand. Et comme elles l’expliquent très bien sur leur blog, ce mode de financement les oblige à donner… le meilleur d’elle-même !
– à vélo : Sachez que l’office de Tourisme de Dresde propose des visites guidées à vélo d’avril à octobre. Ces tours durent 2h30, sur une distance d’environ 15km.
– en Trabant : qui était LA voiture de la RDA du temps des deux Allemagne et qui est aujourd’hui un symbole de l’ostalgie, cette nostalgie de l’Est. A Dresde vous avez la possibilité de faire un « safari » en Trabant et même une visite en Trabant-Limousine.
– en bus à étage : Deux compagnies se partagent la ville : les bus rouges et les bus de la compagnie Stadtrundfahrt. Cette dernière propose un grand circuit commenté en allemand (et retransmis en 11 langues) d’une durée de 2 heures soit 22 arrêts permettant de découvrir les particularités architecturales, historiques et culturelles de la ville. La formule est vraiment intéressante : pour 22 euros votre ticket est valable 2 jours. Et si vous l’achetez après 16h, il est valable une troisième journée. Chaque journée supplémentaire est ensuite à 2 euros. Lorsqu’il est abordable et de qualité, ce mode de visite est très utile pour appréhender une ville notamment lors de séjours très courts. Il offre une vue d’ensemble sur la ville et la possibilité de revenir sur les points d’attention grâce un système de libre montée /descente.
– en bateau au fil de l’Elbe : La Compagnie Sächsische Dampfschifffahrt propose toute l’année de belles promenades au fil de l’Elbe. La plus courante est une balade qui va de la vieille ville au Blaues Wunder lors de laquelle vous passerez devant les 3 châteaux romantiques du quartier de Loschwitz et découvrirez les 5 ponts qui surplombent l’Elbe à Dresde. Ou bien, si vous avez envie de quelque chose d’un peu plus « rock and roll », réservez un grillboot (oui, un bateau-barbecue) …
Et si vous n’êtes pas rassasiés (en idées, pas en saucisses) d’autres modes de visites s’offrent à vous : le etuktuk, le segway, le ConferenceBike, les cars vintage et même la montgolfière.
Que c’est beau de voir s’envoler une montgolfière depuis les bords de l’Elbe ! Et les prestataires ne manquent pas. Il y a un véritable attrait que l’on doit à la beauté singulière de cette ville et à la proximité de la Suisse Saxe.
Alors, n’hésitez plus, venez nous voir !
Des gazouillis au musée.
Ce matin là, dans l’atelier de restauration du musée d’ethnologie de Dresde, la scène était plutôt inhabituelle.
Entre deux gazouillis, la médiatrice culturelle présentait des trésors de l’architecture ottomane à une dizaine de nourrissons, la plupart recroquevillés sur leur mère tels des bébés kangourous.
Deux bénévoles accompagnaient le groupe et récupéraient discrètement les dissidents (« les 4 pattes ») afin que leurs parents profitent pleinement du moment.
Cette visite s’inscrivait dans le cadre d’un programme remarquable intitulé « Père, Mère, Art. Et Enfant ! Pause artistique pour les jeunes parents » (Mutter, Vater, Kunst. Und Kind ! Kunstpause für Junge Eltern) proposé par les Amis des Collections Nationales de Dresde (SKD)
Ce que j’aime dans cette initiative :
> elle est inscrite dans la durée : le rendez-vous est donné tous les premiers jeudis du mois, de 10h30 à 11h45 ;
> elle est l’occasion de découvrir chaque fois un nouveau musée parmi les 14 appartenant aux SKD ;
> elle est dédiée aux enfants de moins de 1 an (ce qui n’est pas souvent le cas lorsqu’il s’agit d’activités culturelles);
> elle permet aux parents d’aller au musée sans avoir à se soucier de la garde de leur enfant ;
> elle permet de se sentir a l’aise au musée avec son bébé (une petite angoisse subsiste quand même lorsque votre bébé régurgite à quelques centimètres d’une boiserie centenaire ayant appartenu à un intérieur traditionnel de Damas…) ;
> elle est un vecteur de lien social ;
> elle est gratuite. (mais l’accès au musée est payant)
Je vous invite à consulter la page des SKD dédiée à ce projet. Vous y trouverez notamment le calendrier des prochaines rencontres.
le lila soße.
Le lila Soße est une valeur sûre.
Vous y serez bien accueillis, vous dînerez dans un cadre chaleureux & une ambiance conviviale. Ici, le mot gemütlich prend tout son sens. La terrasse est aussi parfaite pour les belles soirées d’été.
La cuisine mêle tradition et modernité. Des spécialités locales (le Currywurst, les Käsespätzle, etc.) côtoient des compositions étonnantes (salade épinard-chèvre-sauce lavande, soupe panais-pomme-thym, salade orange-fenouil-saumon). La carte est epurée mais efficace; les produits très frais.
La singularité du lila Soße ? Tous les plats proposés à la carte sont servis dans des bocaux « Weck ». Autrement dit des bocaux à stériliser (ceux avec le joint en caoutchouc orange et les clips inox). Car comme l’indique avec humour le restaurant sur son site « le procédé (de stérilisation) a certes été inventé par les français, mais les bocaux sont sortis d’un laboratoire allemand ». Si vous souhaitez vous documenter sur la découverte du principe et sur la verrerie Weck c’est ici.
Pour ajouter à son charme, le lila Soße se situe dans un très bel endroit; le Kunsthofpassage, littéralement « passage de la cours des arts » qui fait la jonction entre deux rues parallèles (Alaunstraße et Görlitzer Str.). Il dessert cinq cours, chacune imaginée par un artiste, qui abritent principalement des créateurs.
En préparant ce billet j’ai demandé au resto d’où venait le nom « lila Soße » littéralement « Sauce (de couleur) violette ». Et c’est sur cette réponse (qui me laissa rêveuse) que je vous laisserai :
– Il vient de la sauce verte, une spécialité du coin ou je viens !
…Logique ! 😉
C’est à vous ! Connaissiez – vous ce restaurant ? Si oui, vous a t’il plu ?
Lila Soße
Alaunstraße 70
im Hof der Fabelwesen
01099 Dresden
0351 8036723
Just a perfect day.
Pour un samedi matin réussi :
Prenez un beau et grand soleil de printemps,
faites l’impasse sur la douche, enfilez votre plus beau jogging, vos Converses.
Habillez votre bébé (n’importe comment fera l’affaire),
jetez un dernier regard sur le bordel de votre appartement, souriez-lui et claquez la porte.
Assurez-vous (même s’il est déjà trop tard) de ne pas avoir oublié vos clés et le bébé (sait-on jamais).
En sortant de chez vous, saluez vos « potes » (les piliers du bar d’à coté) puis attendez patiemment (ou pas) que l’Ampelmann passe au vert.
Prenez la rue en face, « obliquez » légèrement à droite. En chemin, vous découvrirez certainement un nouveau graff, une nouvelle Givebox…
Ne manquez pas de vous arrêter dans LA frenchy pâtisserie du quartier où vous attendrons pains au chocolat, croissants et autres viennoiseries dignes de très bonnes boulangeries françaises (si vous tendez l’oreille vous entendrez même la vendeuse vous lancer des charmants contractuels petits « voilà », « merci », « au revoir ».)
Commandez – vous ensuite un bon expresso au comptoir du Tub Espressobar, un café-mobile qui fait halte chaque semaine au marché local.
Enfin, jetez-vous négligemment dans l’herbe verte d’un grand parc et fermez les yeux. Sentez-vous cet air frais qui parcourt votre visage ? Entendez-vous celui-ci…
🎶 Just a perfect day
Drink Sangria (or coffee) in the park
[…] Oh it’s such a perfect day
I’m glad I spent it with you 🎶
Et votre samedi matin réussi, à quoi ressemble t’il ?
So fifties !
Mercredi dernier je testais enfin le Miss Fein Café, un salon de thé aux allures de diner américain. C’est dans un décor des années 50 et sur fond de Rockabilly que Juliane Weber (aka Miss Fein à gauche sur la photo) propose ses cupcakes et pâtisseries américaines.
Elle tient le nom de son café et son look ?! de Miss Fine, le premier rôle de la série The Nanny (Une nounou d’enfer). Une chance qu’elle n’ait pas choisi …Grand-mère Yetta !
Sur la carte vous trouverez boissons & gâteaux aux noms très fifties tels que Heißen Elvis, Pin Up Drink ou encore Marilyn Cupcake et des adaptations « à l’allemande » de classiques US. Dans le Float Coke – initialement une boule de glace à la vanille déposée dans un verre de coca beurk – le coca est par exemple remplacé par de la Himbeer Brause (limonade).
J’ai pour ma part jeté mon dévolu sur un cupcake vanille/liqueur d’œuf (diabétique s’abstenir !). Le mercredi une formule propose un café & et un cupcake pour 3, 80 euros (il y a pour chaque jour de la semaine une offre spécifique).
Avant d’ouvrir son café en 2012, Juliane (dont le petit nom est « Julie » …certainement une chic fille) a démarré en 2009 une activité de catering cupcakes, le premier à Dresde. Elle propose toute sorte de prestations (bars à bonbons, buffets vintages, ateliers de pâtisseries végetariennes) et même la location de son Candymobil, un Piaggio Ape !
Voilà, voilà !
Miss Fein Café
Alaunstraße 1
01099 Dresden
!! Désolée de vous apprendre que le café a depuis fermé ses portes !!
Vous avez dit…Asisi ?
Dresde a ses incontournables. Et les panoramas d’Asisi en font partie.
Pour les voir, il suffit de se rendre dans le quartier de Seidnitz/Dobritz où l’artiste a investi un ancien gazomètre. De forme circulaire ce réservoir servait autrefois à stocker du gaz produit en usine.
Les œuvres d’Asisi sont des fresques réalisées à 360° degrés. Elles rappellent de grandes heures de l’histoire ou proposent une immersion au cœur de paysages vertigineux. Elles sont le fruit d’un important travail de documentation associé à des pratiques artistiques telles la peinture, la photographie numérique et le dessin.
Chaque nouvelle exposition de l’artiste est un événement. En témoigne le succès de Dresden 1945. Tragédie et espoir d’une ville européenne réalisée en collaboration avec le Musée d’histoire militaire de Dresde. Quoi de plus naturels pour les Dresdois que de s’intéresser à l’histoire de leur ville ; une ville meurtrie, sacrifiée un soir de février 1945. L’occasion de rappeler que d’autres villes allemandes et européennes ont subi le même sort.
Sur une immense toile, la ville – tout du moins ce qu’il en reste – est tour à tour montrée de jour et de nuit. Une nuit à laquelle Asisi restitue toute son angoisse à travers un jeu de lumières et de sons du compositeur belge Eric Babak. Le travail de reconstitution est extrêmement précis et propose différentes lectures selon que l’on observe de plein pied ou depuis les différents étages de la plateforme panoramique.
Vous remarquerez peut-être ces deux perroquets qui survolent le champ de ruine. D’où viennent-il ? C’est cette question que j’ai posé sur mon compte twitter. La réponse qui m’a été indiquée se trouve dans cet article. Avec ces oiseaux, Asisi rappelle que le Zoo de Dresde est lui aussi tombé sous les bombes et que peu d’animaux ont survécu. La légende raconte que des lions, des zèbres et des girafes ont été aperçus errant dans la ville après les bombardements.
L’exposition s’achève sur un film dans lequel hommes et femmes racontent pour certains leur enfance dans les décombres, pour d’autres leurs efforts pour reconstruire leur ville. Le concept d’urbanisme d’après-guerre est également remis en cause dans ce document.
Si vous vivez en France et que ces panoramas vous intéressent, sachez que le Panorama XXL, ouvert en décembre 2014 à Rouen, est le seul lieu culturel à exposer en France les œuvres spectaculaires de Yadegar Asisi. En Allemagne c’est à Leipzig, Berlin et Pforzheim que vous pourrez les voir.
Dresden 1945 : Tragik und Hoffnung einer europäischen Stadt.
Jusqu’au 31 mai 2015
Panometer Dresden
Gasanstaltstraße 8b, 01237 Dresden
Logique de la pluie.
Logique de la pluie est le titre de l’exposition présentée au Palais Japonais* jusqu’au 22 mars 2015.
Une exposition-événement puisqu’elle révèle l’existence d’un trésor de l’artisanat japonais retrouvé dans les réserves du Musée des Arts décoratifs de Dresde (Château de Pillnitz).
Agé de 125 ans ce trésor est constitué de 15 000 Katagami, des pochoirs de papier utilisés pour l’impression des motifs lors de la teinture des kimonos et des étoffes..
Les « Katagami » sont composés de 4 à 6 feuilles de papier issu d’écorces de mûriers collées les unes aux autres avec du jus de kaki fermenté. L’assemblage ainsi obtenu est ensuite minutieusement découpé à la main afin de faire naître les motifs qui seront imprimés sur les textiles.
Je vous propose de découvrir une démonstration de teinture au Katagami en suivant ce lien.
L’exposition présente pour la première fois une sélection de 140 Katagami autour d’un thème commun : les représentations de la pluie.
Pour faire un tour dans l’exposition, c’est ici.
Die Logik des Regens. (Logique de la pluie.)
Prolongée jusqu’au 22 mars 2015
Japanisches Palais, Dresde.
* Le Palais Japonnais appartient aux Collections Nationales de Dresde (Staatliche Kunstsammlungen Dresden) et abrite le musée d’ethnologie de Dresde.
Veni, vidi, vici.
Cher lecteur,
Si comme moi tu as la bonne mauvaise idée d’amener ton enfant à l’exposition consacrée au duo de peintres romantiques Caspar David Friedrich et Johan Christian Dahl (norvégien) à l’Albertinum* de Dresde, il est possible que dix euros et dix minutes plus tard tu aies à quitter précipitamment les lieux. Car oui, ton enfant se sera certainement amusé à rompre le silence de la salle, un peu trop pesant à son goût.
Tu seras alors frustré de n’avoir pu mieux profiter de ces peintures et dessins (forêts, lacs, montagnes, clairs de lune, etc.) qui rendent un vibrant hommage aux beautés de la nature.
Tu auras appris à la va-vite que les deux peintres (Caspar David Friedrich et Johan Christian Dahl donc) s’étaient rencontrés à Dresde où ils avaient vécu et travaillé vingt années dans un atelier commun devenu lieu d’émergence de peintres romantiques. Et c’est tout.
Tu seras venu, tu auras vu mais c’est ton enfant qui aura…vaincu.
Dahl und Friedrich. Romantische Landschaften (Paysages romantiques)
Jusqu’au 3 mai 2015
Albertinum, Dresde. En partenariat avec le Musée national d’Oslo.
* Galerie des Maîtres Modernes appartenant aux Collections Nationales de Dresde (Staatliche Kunstsammlungen Dresden) et présentant des œuvres de l’époque du romantisme allemand à nos jours.
Lieber Leser,
Wenn du wie ich, die gute schlechte Idee hast, dein Kind zu der „Dahl und Friedrich“ Ausstellung im Albertinum* mitzunehmen, ist es möglich, dass 10 Euros und 10 Minuten später du das Museum rasch verlassen musst. Denn dein Kind wird ja wahrscheinlich viel Spaß gehabt haben, die Stille des Raumes zu unterbrechen.
Du wirst dann frustriert sein, diese Gemälde und Zeichnungen (Wälder, Seen, Berge, Mondlicht, usw.), die eine Hommage an die Schönheit der Natur würdigen, nicht genug genossen zu haben.
Du wirst schnell erfahren haben, dass die beiden Maler in Dresden sich kennengelernt haben, wo sie zwanzig Jahre lang in einer gemeinsamen Werkstatt gelebt und gearbeitet haben, die später zu einem Zentrum für die Entwicklung der romantischen Landschaftsmalerei werden wird. Und das war’s.
Du wirst gekommen sein, du wirst gesehen haben, aber dein Kind wird besiegt haben.
Dahl und Friedrich. Romantische Landschaften
Bis 3. Mai 2015
Albertinum in Dresden. Eine Ausstellung des Nasjonalmuseet, Norwegen und der Staatlichen Kunstsammlungen Dresden
* Galerie Neue Meister. Kunst von der Romantik bis zur Gegenwart.