En apesanteur.

Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Imaginez une grande coupole de verre traversée de montagnes russes (oui, de montagnes russes). Cet endroit c’est le lieu que vous avez choisi pour dîner. On vous conduit à votre table (collective comme dans les sushis bars) et là stupeur, on vous abandonne. Devant vous une tablette tactile. Vous comprenez très vite qu’elle sera votre seul interlocuteur de la soirée. Vous vous en sortez finalement pas trop mal et là commence l’attente. Fébrile. Qui ne dure pas. Car sous vos yeux éhabis, tel un bolide de Formule 1 arrive votre commande. Le temps de la détacher de son solide arrimage et vous voilà bien obligé(e) de constater qu’en plus d’être un concept très amusant c’est très bon. Alors, pour les amoureux des endroits singuliers, rendez-vous ici !

Mille & une nuits.

© Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Je dois à la beauté du Yenidze – et à vos encouragements – la reprise de ce blog.

L’ancienne fabrique de cigarettes, qui abrite aujourd’hui des bureaux, fait partie des richesses architecturales de la ville de Dresde. Elle a été construite entre 1908 et 1909 par l’architecte Martin Hammitzsch et doit son nom à une région du nord de la Grèce où le tabac était cultivé.

Sa singularité réside dans son architecture en forme de mosquée et à sa tour semblable à un minaret. A l’époque de sa construction, la fabrique était en effet sous administration turque.

Le bâtiment possède une coupole de verre exceptionnelle qui culmine à 62 mètres de hauteur et sous laquelle sont régulièrement contées les 1001 nuits.

C’est aussi au Yenidze que l’on trouve le plus haut Biergarten de la ville.

Dresden, je t'aime.

Affiche des soirées conte sous la coupole du Yenidze.

Dynamo Dresden – FC Kaiserslautern

©  Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Une fois n’est pas coutume, ce billet est illustré par Nico que je remercie pour cette belle image.

A format exceptionnel, thème exceptionnel : parlons foot !

Samedi dernier nous sommes allés supporter le Dynamo Dresden au Glüksgas Stadion de Dresde et étrangement …j’ai adoré. J’ai adoré entendre gronder les Ultras aux abords du stade, me retrouver dans l’allégresse collective au milieu de gens de tous horizons, de tous âges, frémir au premier « Tooooooooor » (but) du speaker, recevoir un baiser de mon voisin par la même occasion (à vous de bien choisir votre voisin..), savoir qu’à la mi-temps je pourrai m’enfiler savourer un énooooooorme bretzel tout chaud avec un bon glühwein (sauf que quand tu n’as pas compris qu’ici on paye avec la carte du stade et seulement avec la carte du stade et bien ton bretzel et ton glühwein tu te le mets bien *!? »\\\*!? »\\\) et m’être pour la première fois sentie dresdoise.

Seul bémol à tout ça : la violence latente entre le public hôte et invité. Ces « gestes » gratuits qui ne sont pas nécessaires.

Ich bin PACSen.

Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Il y a un mois, je sortais de la mairie de Dresde très fière de ce petit sac, mais surtout très amusée de la conversation que je venais d’avoir avec l’employée de mairie.

Je venais de faire mon Anmeldung, cette inscription obligatoire lorsqu’on s’installe en Allemagne.

Extrait :

Sind Sie verheiratet ? (Etes-vous mariée ?)

Nein, aber ich bin … PACSen. (Non mais je suis…PACSée.)

– [elle, sourcils froncés] Was ? (Quoi ?)

– [moi tentant le tout pour le tout] Ja, diesen Vertrag für die Homosexuelle.. (Oui, vous savez ce contrat pour les homosexuels..)

– [sourcils affolés] …???

Je l’ai regardée, elle m’a regardée, j’ai regardé ma bague de PACS, j’ai pensé fuck et j’ai dit :

Ok, nein nicht verheiratet. (ok..non, pas mariée.)

(* »C’est bien que vous soyez maintenant chez vous à Dresde ».)

Die Johanna

Dresden, je t'aime.

Dresden, je t’aime.

Et si le vrai luxe était de parcourir l’Elbe à vélo, de s’arrêter au Fährgarten (un Biergarten estival) et de siroter un verre de Himbeerbrause* en plein soleil, au rythme des inlassables va et vient de Johanna** ?

* diabolo local

** bac qui relie quotidiennement les deux rives de l’Elbe