Mon « spot ».

Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Mon « spot », c’est le Kalter Hund (littéralement « chien froid ») un petit salon de thé cosy situé au cœur de la Neustadt. Merci à Pauline qui me l’a fait découvrir !

Vous y trouverez une déco raffinée (pompons de soie, fleurs fraîches, tons pastels…), du bois brut, lasuré, une lumière délicate, et surtout des pâtisseries à se damner. Stefan, le chien de la maison, ne manquera pas de venir vous saluer.

Ce salon de thé tient son nom d’un gâteau populaire à l’ Est du temps des deux Allemagne. Populaire, car en ces temps de pénurie, il nécessitait seulement deux ingrédients : des petits beurres et du chocolat fondu. Du chocolat noir pour les puristes, d’autres parfums pour les plus fantaisistes. Le tout placé ensuite au réfrigérateur.

Son nom « chien froid » (ou parfois « museau froid ») viendrait du fait que tout juste sorti du frigo, la surface du gâteau rappelle la truffe humide du chien. Le café en a fait sa spécialité et en propose différentes adaptations.

Je ne résiste d ailleurs pas à vous montrer cette version où petits beurres ont été associés à un fondant à la rose.

Kalter Hund Kaffee und Kuchen

Louisenstraße 61, 01099 Dresden


Der „Kalter Hund“ ist mein Lieblingscafe. Es befindet sich im Herzen von Neustadt. Ich bedanke mich bei meiner Freundin Pauline für diese tolle Entdeckung.

Sie werden dort ein raffiniertes Dekor (Pompoms aus Seidenpapier, frische Blumen, Pastelltönen) Rohholz, Lasur, zartes Licht und vor allem leckere Backwaren finden. Stefan, der Hund des Hauses, wird Sie sicher begrüßen.

Seine Name, „Kalter Hund“ kommt aus  einem beliebten Kuchen aus der DDR -Zeit.  Er war einfach zu backen in einer Zeit, wo Vieles nicht vorhanden war . Er benötigt  nur zwei Zutaten : Butterkeksen  und geschmolzene Schokolade (dunkle Schokolade für Puristen). Alles wird dann in den Kühlschrank gestellt. Der Name « Kalter Hund » (manchmal auch  » Kalte Schnauze « ), kommt aus der Oberfläche des Kuchens, die an die nasse Schnauze des Hundes erinnert.

Dieser  Kuchen ist die Spezialität des Cafés geworden. Es bietet verschiedene Sorten an,zum Beispiel diese, mit Butterkeksen und Rosenblüte Fondant.

Kaffee und Kuchen Kalter Hund
Louisenstraße 61, 01099 Dresden

Pelléas & Mélisande.

 Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Il y a 15 jours, notre voisin, pianiste dans l’une des plus anciennes et prestigieuses formations européennes* (mais cela ne l’empêche pas de descendre ses poubelles), nous invitait au Semperoper pour une représentation de Pelléas et Mélisande.

Pelléas et Mélisande, c’est un opéra de Debussy sur un texte de Maeterlinck (écrivain belge) qui se déroule en 5 actes. C’est l’histoire d’un amour impossible…Pour la faire courte, Mélisande tombe amoureuse de Pelléas, son beau-frère. Golaud, le mari trompé découvre tout, tue Pelléas et Mélisande se meurt de chagrin.

Il nous aura fallu plus d’un an et notre rencontre avec Chris (le voisin-pianiste) pour oser franchir les portes de ce temple dédié à l’opéra et enfin faire partie des heureux spectateurs. Hasard du calendrier ou non, le chef d’orchestre était ce soir là un lyonnais (Marc Soustrot, invité pour l’occasion).

L’histoire du Semperoper est intimement liée à celle de la ville. Construit par Gottfried Semper entre 1838 et 1841, il a été détruit lors des bombardements du 13 février 1945. Ce n’est que 40 ans plus tard que les Dresdois ont retrouvé leur institution. Si vous avez l’occasion, n’hésitez pas à participer aux visites commentées qui sont régulièrement proposées.

* la Staatskapelle, orchestre du Semperoper dirigé par Christian Thielemann.

Parental Advisory (Explicit Content).

Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Chers jeunes parents,

Vous qui découvrez « avec joie » (…) le monde des bébés, voici une adresse faite pour vous :

Un « kids friendly » café autrement dit un café ami des enfants et de leurs esclaves de parents.

Vous adorerez (ou pas)

– le côté « c est la fête on est tous en chaussettes »
– manquer de vous casser la gueule dans ces putains de adorables jouets laissés négligemment dans le passage (quoi ?! tout à fait, un enfant peut être négligeant !),
– boire du café sans caféine (je l’avais bien dit, « c est la fête »),
– écouter votre voisine-de-table vous dissuader de faire des enfants (comment te dire chère voisine-de-table, ce que tu vois là, à côté de nous, c est un… enfant)
– et bien sûr vous déhancher sur la babydisco à partir de 15h…de la nuit.

Là bas au moins vous ne vous sentirez plus jamais seuls lorsque votre enfant régurgite aux yeux de tous, sur vos vêtements, sur vos cheveux (c’est plus rigolo) quand ce n est pas sur le sol.

Un conseil: si déjà vous ne supportez pas les sales gosses adorables bambins qui hurlent et jouent bruyamment dans la salle d’attente de votre pédiatre (bien entendu votre enfant est ce jour là le plus calme de tous; le fourbe.), oubliez cette adresse.

Bref la Mutzelhaus, c est un joli lieu, une déco « street », c’est situé dans la Neustadt à Dresde et je vous le recommande chaudement.

Leur page Facebook.

Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Et surtout, beaucoup d’amour.

© Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime. Poster « Dresden, je t’aime » – Stephan Böhlig

Neustadtspaziergang c’est l’histoire d’un amour.

Il l’aime et elle le lui rend bien.

Lui, c est le photographe Stephan Böhlig.

Elle, c’est la Neustadt. Son quartier, notre quartier.

Depuis 2007, il capte ses couleurs, ses curiosités, ses gens, ses cafés, ses grands soirs et petits matins.

Des images fidèles, qui traduisent bien toute la singularité des lieux.

Je vous invite à découvrir ce fonds incroyablement bien documenté sur la page Facebook du projet.

« Dans l’antichambre du Dr. La Mort ».

Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Ainsi titrait Das Bild (tabloïd allemand) en janvier dernier à l’ouverture de l’exposition-évènement Körperwelten, eine Herzenssache* à Dresde. Le Dr. La Mort n’est autre que Gunther von Hagens, un anatomiste allemand (et surtout un peu fou) qui a mis au point une technique de conservation post mortem des tissus humains : la plastination.

Voici d’ailleurs la recette de Gunther..
– Prenez un cadavre bien frais,
– Injectez du formol dans ses artères pour stopper sa décomposition,
– Enlevez sa peau, ses graisses et ses tissus conjonctifs. Dégagez ses structures anatomiques uniques,
– Plongez ensuite votre bonhomme dans un bain de solvant (de l’acétone c’est bien) pour extraire ses fluides corporels et ses graisses solubles,
– Remplacez ensuite l’acétone par un plastique réactif – par exemple un silicone bien caoutchouteux – dans lequel la préparation macèrera bien comme il faut,
– Sortez la chose, positionnez là comme vous voudrez (en respectant les bonnes moeurs bien évidemment) et durcissez-la avec du gaz, de la lumière ou de la chaleur selon le plastique que vous aurez utilisé,

Le tout vous aura pris près de 1500 heures de travail !

Il faut savoir que Gunther von Hagens « plastifie » un peu tout : les embryons, les hommes, les animaux (du poulpe à l’éléphant), les fruits, les légumes. Sachez que vous pouvez lui donner votre corps et si vous êtes chanceux, votre dépouille pourra même être exposée au quatre coins du monde (le site web dédié aux donneurs : http://www.koerperspender.de …des fois que l’envie vous prendrait un soir de grisou)

Car Gunther Von Hagens, c’est avant tout un business qui marche, un empire : 2 instituts de plastination; l’un à Guben (ouvert au public), l’autre à Heidelberg, des expos dans le monde entier, un marchandising sans limites.

Chacune de ses expositions et de ses apparitions est très médiatisée. Car Gunther von Hagens brise avant tout un tabou : celui de la mort.

Et pour avoir travaillé 3 mois dans l’exposition de Dresde, je peux vous dire que la mort attire, fascine, que l’on soit jeune, vieux, que l’on ait inventé le fil à couper l’eau chaude ou non. Le nombre et les retours des visiteurs font en effet mentir les détracteurs.

Est-ce que Gunther von Hagens s’implantera un jour en France ? Cela me semble compliqué après l’interdiction de l’exposition Our Body, à corps ouvert (à l’initiative d’un autre scientifique) que certains d’entre vous avaient pu voir à Lyon à La Sucrière en 2008.

Pour ma part, même si je reconnais l’intérêt scientifique et l’apport pour la connaissance, quelque chose me gêne profondément dans la démarche; quelque chose qui aurait à voir avec le « repos » du mort. Donner en effet des corps en pâture (à Guben, vous pouvez assister « en direct » au retrait de la peau, des graisses…) ne m’apparait pas vraiment de l’ordre du respect.

 

 

 

 

* Le Monde des corps, une histoire de coeur

« Bonjour la France », marché de producteurs français à Dresde.

Dresden, je t'aime.

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« Bonjour la France » c’est un petit marché français qui, depuis quelques années, sillonne les villes d’Allemagne & fait étape à Dresde au printemps & en automne.

Porté par une association de producteurs français, il propose des produits fins de nos régions : charcuterie & fromage de Savoie & des Pyrénées, foie gras de Gascogne, pain, vin de Bordeaux, biscuits de Bretagne, confitures et miels, olives, huiles & moutarde, savons de Provence.

Une sympathique initiative, fidèle à l’ambiance de nos marchés et qui plait Outre-Rhin.

Quoi de mieux que de flâner son verre de vin à la main, au milieu des différentes étales, et de s’essayer au français avec des commerçants venus spécialement pour vous.

En attendant mon tour, je me suis d’ailleurs amusée à écouter  le fromager parler avec ses clients allemands & j’ai eu envie de rire devant cet improbable :

« …avec des Kraüter* de Provence […] J’vous mets ça dans un Tüte* ! ».

Alors pour les amoureux de l’art de vivre « à la française », rendez-vous en octobre sur le Altmarkt, la plus vieille place de Dresde pour la prochaine édition de « Bonjour la France » !

* sac, herbes

Nächste Haltestelle « Erich Kästner Museum »*

Dresden, je t'aime

© Dresden, je t’aime.

Depuis quelques jours, le Erich Kästner Museum n’est plus seulement pour moi cet arrêt de tramway situé sur Albertplatz mais aussi un musée dédié à l’auteur dresdois du 20ème siècle.

Ouvert en février 2000, ce micromusée a été conçu par l’architecte irlandais Ruairi O’brien selon un principe d’utilisation optimale des ressources. Ce concept, ainsi que le parcours de l’auteur vous sont d’ailleurs expliqués de vive voix par la sympathique équipe du musée.

Vous découvrirez 13 colonnes mobiles disposées dans une même pièce autour d’un noyau multimédia. Les tiroirs et rayons proposent un large choix de documents à consulter, selon un code couleur thématique :

vert Erich Kästner, un allemand en Saxe,
rouge Erich Kästner, le moraliste & critique de société,
jaune L’enfance, thème de prédilection,
bleu La place de l’auteur dans les médias.

La force de ce musée réside dans son ouverture à tous les publics, que l’on soit enfant, adulte, littéraire ou non. Vous vous sentirez bien, vous pourrez tout voir, tout toucher. Et s’il vous en prend l’envie, vous pourrez tranquillement flâner dans la librairie / café située à l’étage supérieur.

* Prochain arrêt « Erich Kästner Museum »

Constellation.

©  Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

A Dresde, dès le 1er dimanche de l’Avent, les étoiles ne sont plus seulement dans le ciel mais aussi dans la ville : devant les habitations, les commerces, sur les places publiques ou dans les églises.

Ces jolies étoiles sont les Herrnhuter Sterne.

Elles sont fabriquées de manière artisanale à Herrnhut dans la région du Erzgebirge et ont la particularité de posséder 25 branches dont  17 à 4 côtés et 8 à 3 côtés. On les trouve en blanc ou dans des tons chaleureux (rouge, orange), en papier ou en plastique (selon l’usage que l’on souhaite en faire) et dans différentes tailles (de 10 à 80 cm) . La plupart du temps ces étoiles sont l’unique décoration extérieure (les battles de décorations lumineuses entre voisins ne sont pas vraiment en vogue ici..) et créent de très beaux ensembles sur les façades d’immeubles quand elles ornent les balcons.

A Noël prochain nous aurons nous aussi notre petite étoile, car nous serons devenus j’en suis sûre, de vrais dresdois.

Le Miracle Bleu.

©  Dresden, je t'aime.

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Le Miracle Bleu (« das blaue Wunder » en allemand) c’est ce pont qui relie deux charmants quartiers résidentiels de Dresde:

– Loschwitz
avec son mono funiculaire suspendu – merci  Densha Otaku 365 pour ce récit – et sa vue imprenable sur l’Elbe.

– Blasewitz
avec son Schillergarten dans lequel vous attendent déjà j’en suis sûre une Weißwurst, de la Süßer Senf et un Bretzel tout chaud.

Construit à la fin du 19ème siècle,  ce pont fut à l’époque considéré comme un véritable « chef-oeuvre du génie civil » (pardon c’était trop tentant) en raison de ses dimensions (280 m de long, 3500 tonnes) et de son type de construction unique en son temps.

La légende dit que ce pont a d’abord été peint en vert mais que le temps l’a rendu bleu (le miracle..).

Soulignons enfin qu’il a échappé aux bombardements de 1945.

Be my valentine.

©  Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Le Vecchia Napoli,

c’est l’Italie dans votre coeur, dans votre assiette,

c’est cette rose délicatement posée sur votre table,

l’envie furieuse d’un spaghetti-boulettes-nappe-à-carreau façon la Belle & le Clochard.

des anti-pastis ma-ma-mia dans votre assiette,

des pizzas d’une grande fraîcheur,

de la bonne humeur,

et surtout une merveilleuse soirée de Saint Valentin.