Veni, vidi, vici.

Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Cher lecteur,

Si comme moi tu as la bonne mauvaise idée d’amener ton enfant à l’exposition consacrée au duo de peintres romantiques Caspar David Friedrich et Johan Christian Dahl (norvégien) à l’Albertinum* de Dresde, il est possible que dix euros et dix minutes plus tard tu aies à quitter précipitamment les lieux. Car oui, ton enfant se sera certainement amusé à rompre le silence de la salle, un peu trop pesant à son goût.

Tu seras alors frustré de n’avoir pu mieux profiter de ces peintures et dessins (forêts, lacs, montagnes, clairs de lune, etc.) qui rendent un vibrant hommage aux beautés de la nature.

Tu auras appris à la va-vite que les deux peintres (Caspar David Friedrich et Johan Christian Dahl donc) s’étaient rencontrés à Dresde où ils avaient vécu et travaillé vingt années dans un atelier commun devenu lieu d’émergence de peintres romantiques. Et c’est tout.

Tu seras venu, tu auras vu mais c’est ton enfant qui aura…vaincu.

Dahl und Friedrich. Romantische Landschaften (Paysages romantiques)
Jusqu’au 3 mai 2015
Albertinum, Dresde. En partenariat avec le Musée national d’Oslo.

* Galerie des Maîtres Modernes appartenant aux Collections Nationales de Dresde (Staatliche Kunstsammlungen Dresden) et présentant des œuvres de l’époque du romantisme allemand à nos jours.


Lieber Leser,

Wenn du wie ich, die gute schlechte Idee hast, dein Kind zu der „Dahl und Friedrich“ Ausstellung im Albertinum* mitzunehmen, ist es möglich, dass 10 Euros und 10 Minuten später du das Museum rasch verlassen musst. Denn dein Kind wird ja wahrscheinlich viel Spaß gehabt haben, die Stille des Raumes zu unterbrechen.

Du wirst dann frustriert sein, diese Gemälde und Zeichnungen (Wälder, Seen, Berge, Mondlicht, usw.), die eine Hommage an die Schönheit der Natur würdigen, nicht genug genossen zu haben.

Du wirst schnell erfahren haben, dass die beiden Maler in Dresden sich kennengelernt haben, wo sie zwanzig Jahre lang in einer gemeinsamen Werkstatt gelebt und gearbeitet haben, die später zu einem Zentrum für die Entwicklung der romantischen Landschaftsmalerei werden wird. Und das war’s.

Du wirst gekommen sein, du wirst gesehen haben, aber dein Kind wird besiegt haben.

Dahl und Friedrich. Romantische Landschaften
Bis 3. Mai 2015
Albertinum in Dresden. Eine Ausstellung des Nasjonalmuseet, Norwegen und der Staatlichen Kunstsammlungen Dresden

* Galerie Neue Meister. Kunst von der Romantik bis zur Gegenwart.

Aller voir la mer.

Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime. / Nicolas Brouilly

Le 15 août dernier, alors que Dresde préparait sa traditionnelle fête d´été, nous avons mis les voiles et le cap vers le nord. Direction la mer Baltique.

Quatre heures plus tard et nos valises posées à Greifswald*, nous prenions la route pour Rügen.

Rügen est la plus grande île d´Allemagne et surtout un lieu de villégiature apprécié des allemands pour sa nature préservée, ses paysages sauvages.

Notre deuxième journée nous a conduit à Stralsund, ville située sur un bras de la mer Baltique (le Strelasund) et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2002. Là bas, en flânant sur la place du vieux marché, nous avons découvert des produits élaborés à base d’argousier – en allemand Sanddorn, « l’épine du sable » – un arbuste aux petits fruits oranges qui pousse à l’état sauvage sur les côtes d’Allemagne.

Nous avons goûté à l´atmosphère singulière des plages du nord dans la station balnéaire de Prerow. Nous avons vu, bien sûr, d’ incontournables Strandkorb, ces « corbeilles de plage » que je vous invite à découvrir dans cet article de Karambolage (émission d’Arte).

Notre séjour s’est achevé avec la visite de Schwerin, capitale du Land Mecklembourg-Poméranie occidentale, construite autour de son château médiéval.

C’était bien, c’était chouette.

 

 

* ville natale du peintre Caspar David Friedrich, peintre romantique allemand né le 5 septembre 1774 à Greifswald et mort en 1840 à Dresde.