Ma première cérémonie du thé.

Dresden, je t´aime
© Dresden, je t’aime

Ma copine Chizuru, en plus d’avoir un prénom sorti tout droit d’un film de Myazaki (« le voyage de Chizuru » ça sonne bien aussi, non ?) est maître de cérémonie du thé. Peu de temps avant mon départ de Dresde, elle m’a appris à déguster le thé matcha et à confectionner des mochis dans un très beau magasin de thé à Dresde : le Teerausch.

La préparation du thé

Traditionnellement, Chizuru prépare le thé matcha ainsi :
– elle commence par réchauffer un bol en céramique avec un peu d’eau chaude
– elle le sèche puis dépose deux cuillères à café de thé matcha (env. 1,5 grammes)
– elle verse ensuite 50 ml d’eau chaude (une eau entre 60 et 70 degrés)
– Enfin, elle fouette l’ensemble avec un fouet en bambou dans un mouvement vertical de façon à obtenir une légère mousse en surface.

Chizuru à l’oeuvre (photo: Teerausch)

Je trouve pour ma part que le thé matcha est un thé très délicat et très agréable en bouche. Je conçois néanmoins que sa couleur et sa texture puissent décontenancer.

La confection des mochis

Nous sommes ensuite passés à la confection des mochis. Des douceurs japonaises faites d’une enveloppe de riz toute douce fourrée le plus souvent d’une pâte de haricot rouge (anko). Ce jour là, comme la saison s’y prêtait, nous avons réalisé des mochis fourrés à la pâte de châtaigne. La recette: Mochis à la pâte de châtaigne.

Pour ma part, je louche depuis déjà (bien trop) longtemps sur les mochis de Mathilda, une française qui excelle dans cet art et qui a installé sa Maison du Mochi en Touraine. Appréciez le raffinement.

Mochi à la rose (photo: La Maison du Mochi)

C’est tout pour aujourd’hui ! A bientôt !

Teerausch
Görlitzer Straße 25
01099 Dresden

La Maison du Mochi

Ceci n’est pas du ready-made !

Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Mesdames,

Il est temps de révéler la Dresdoise qui est en vous ! Car oui, aujourd’hui je vous invite à confectionner votre premier Eierschecke (prononcez comme vous pourrez !).

Plus qu’un gâteau, l’Eierschecke est à mes yeux le rite de passage de la bonne Dresdoise (j’exagère bien sûr) et surtout la spécialité régionale incontournable. On en trouve dans la plupart des boulangeries et des restaurants traditionnels. Mais la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Alors, rien ne vaut une version maison !

Il y a quelques semaines, Céline du blog Je papote me contactait dans le cadre d’un blogtrip (comprenez un voyage rapporté sur un blog) à Dresde. Elle avait en effet été invitée par l’office de tourisme de la ville de Dresde et la Centrale allemande pour le tourisme dans le cadre d’une campagne marketing à destination d’une vingtaine de blogueurs-voyage venus du monde entier.

Céline avait envie d’échanger mais aussi de cuisiner « local ». L’occasion était donc tout trouvée. C’est donc chez moi que nous avons réalisé en compagnie de la belle et pétillante Hoa du blog Foodies & Bubble Gum Therapy notre premier Eierschecke.

Vous trouverez plus bas la recette que je me suis essayée à traduire. Nous, nous l’avons faite « à la dure » (entendez en allemand) en suivant cette vidéo étape par étape.

C’est un gâteau qui n’est techniquement pas compliqué à réaliser mais qui demande du temps en raison des 3 couches qui le composent : un fond de tarte, une préparation au fromage quark* et une préparation aux œufs. Nous nous en sommes sorties honorablement même si la cuisson s’est avérée un peu laborieuse.

L’origine du nom Eierschecke remonterait au 14ème siècle et ferait référence à un vêtement masculin (en allemand ce vêtement est appelé « Leibrock » soit « ephod » en français), qui, porté avec une ceinture pour marquer la taille donnait à voir 3 parties (supérieure, ceinture, inférieure) comme les 3 couches de l’Eierschecke. Non ces explications ne sont pas du tout fumeuses…

Vous verrez que ce gâteau est plus léger en bouche qu’il ne parait sur sur le papier !

C’est à vous !


La recette :

  • 1ère couche : le fond de tarte
    Ingrédients : 150 g de farine / 50 g de beurre / 75 g de sucre / 1 œuf / 1/2 paquet de levure / 1 pincée de sel
    Préparation : Mélangez tous les ingrédients au batteur électrique (utilisez les fouets à pétrir) jusqu’à l’obtention d’une pâte bien ferme. Étalez-la dans un moule (utilisez de préférence un moule à manqué à fond amovible) préalablement beurré, en répartissant par petites pressions depuis le centre. Formez une petite bordure sur les côtés.
  • 2ème couche : la préparation au fromage Quark
    Ingrédients :  750 g de fromage Quark / la moitié d’un pudding vanille préalablement préparé et refroidi**/ 150 g de sucre en poudre / 1 jaune d’œuf / 2 cuillères à soupe de Maïzena / 1 pincée de sel / le jus d’un demi citron
    Préparation : Mélangez tous les ingrédients au batteur électrique (env. 2 min) jusqu’à l’obtention d’une préparation crémeuse. Ajoutez des raisins de Corinthe si le cœur vous en dit et étalez la préparation de manière homogène sur le fond de tarte.
  • 3ème couche : la préparation aux œufs
    Ingrédients : 125 g de beurre / l’autre moitié du pudding vanille /100 g de sucre glace / 3 jaunes d’œufs / 2 cuillères à soupe de Maïzena / 1 cuillère à soupe de sucre vanillé.
    Préparation : Mélangez tous les ingrédients au batteur électrique (env. 2 min) jusqu’à l’obtention d’une texture crémeuse. Montez 4 blancs d’œufs en neige bien fermes. Les incorporer à la préparation et verser le tout sur les deux précédentes couches.

Temps de cuisson : env . 90 Min à 170°C Temps de préparation : env. 60 Min. / Niveau de difficulté : moyen / Valeurs nutritionnelles pour 100 g: 368 kcal / 1616.10 kJ


* Le quark est un fromage frais à mi-chemin entre le fromage flanc et le fromage. Il se distingue par sa texture dense et un peu granuleuse.
** Utilisez une préparation en poudre de ce type.

Ce petit grain sur ta peau.

Dresden, je taime.

© Dresden, je t’aime.

Chers lecteurs, oui, régulièrement, il m’arrive de « tenter des trucs » pour me sentir allemande. La photo parle d’elle même. Une expérience plutôt agréable. Préparer & former sa pâte (vous trouverez le bon geste ici ), les plonger dans leur petit bain d’eau, de sel & de bicarbonate de sodium, y déposer quelques grains de sel et terminer par la cuisson.

15 min plus tard ce n’est que du plaisir, pour les yeux, pour la bouche.

La recette. (merci à Fabrice Janselme)

A bientôt !