Logique de la pluie.

Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Logique de la pluie est le titre de l’exposition présentée au Palais Japonais* jusqu’au 22 mars 2015.

Une exposition-événement puisqu’elle révèle l’existence d’un trésor de l’artisanat japonais retrouvé dans les réserves du Musée des Arts décoratifs de Dresde (Château de Pillnitz).

Agé de 125 ans ce trésor est constitué de 15 000 Katagami, des pochoirs de papier utilisés pour l’impression des motifs lors de la teinture des kimonos et des étoffes..

Les « Katagami » sont composés de 4 à 6 feuilles de papier issu d’écorces de mûriers collées les unes aux autres avec du jus de kaki fermenté. L’assemblage ainsi obtenu est ensuite minutieusement découpé à la main afin de faire naître les motifs qui seront imprimés sur les textiles.

Je vous propose de découvrir une démonstration de teinture au Katagami en suivant ce lien.

L’exposition présente pour la première fois une sélection de 140 Katagami autour d’un thème commun : les représentations de la pluie.

Pour faire un tour dans l’exposition, c’est ici.

Die Logik des Regens. (Logique de la pluie.)
Prolongée jusqu’au 22 mars 2015
Japanisches Palais, Dresde.

* Le Palais Japonnais appartient aux Collections Nationales de Dresde (Staatliche Kunstsammlungen Dresden) et abrite le musée d’ethnologie de Dresde.

Veni, vidi, vici.

Dresden, je t'aime.

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Cher lecteur,

Si comme moi tu as la bonne mauvaise idée d’amener ton enfant à l’exposition consacrée au duo de peintres romantiques Caspar David Friedrich et Johan Christian Dahl (norvégien) à l’Albertinum* de Dresde, il est possible que dix euros et dix minutes plus tard tu aies à quitter précipitamment les lieux. Car oui, ton enfant se sera certainement amusé à rompre le silence de la salle, un peu trop pesant à son goût.

Tu seras alors frustré de n’avoir pu mieux profiter de ces peintures et dessins (forêts, lacs, montagnes, clairs de lune, etc.) qui rendent un vibrant hommage aux beautés de la nature.

Tu auras appris à la va-vite que les deux peintres (Caspar David Friedrich et Johan Christian Dahl donc) s’étaient rencontrés à Dresde où ils avaient vécu et travaillé vingt années dans un atelier commun devenu lieu d’émergence de peintres romantiques. Et c’est tout.

Tu seras venu, tu auras vu mais c’est ton enfant qui aura…vaincu.

Dahl und Friedrich. Romantische Landschaften (Paysages romantiques)
Jusqu’au 3 mai 2015
Albertinum, Dresde. En partenariat avec le Musée national d’Oslo.

* Galerie des Maîtres Modernes appartenant aux Collections Nationales de Dresde (Staatliche Kunstsammlungen Dresden) et présentant des œuvres de l’époque du romantisme allemand à nos jours.


Lieber Leser,

Wenn du wie ich, die gute schlechte Idee hast, dein Kind zu der „Dahl und Friedrich“ Ausstellung im Albertinum* mitzunehmen, ist es möglich, dass 10 Euros und 10 Minuten später du das Museum rasch verlassen musst. Denn dein Kind wird ja wahrscheinlich viel Spaß gehabt haben, die Stille des Raumes zu unterbrechen.

Du wirst dann frustriert sein, diese Gemälde und Zeichnungen (Wälder, Seen, Berge, Mondlicht, usw.), die eine Hommage an die Schönheit der Natur würdigen, nicht genug genossen zu haben.

Du wirst schnell erfahren haben, dass die beiden Maler in Dresden sich kennengelernt haben, wo sie zwanzig Jahre lang in einer gemeinsamen Werkstatt gelebt und gearbeitet haben, die später zu einem Zentrum für die Entwicklung der romantischen Landschaftsmalerei werden wird. Und das war’s.

Du wirst gekommen sein, du wirst gesehen haben, aber dein Kind wird besiegt haben.

Dahl und Friedrich. Romantische Landschaften
Bis 3. Mai 2015
Albertinum in Dresden. Eine Ausstellung des Nasjonalmuseet, Norwegen und der Staatlichen Kunstsammlungen Dresden

* Galerie Neue Meister. Kunst von der Romantik bis zur Gegenwart.

terra incognita.

Dresden, je t'aime.

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Il y a quelques jours j’assistais à une visite privée de l’exposition consacrée au dessinateur, graveur et graphiste Gerhardt Altenbourg* (1926 – 1989). 

Ce moment privilégié nous a été proposé par Daniela Günther, historienne de l’art et co-curatrice de l’exposition.

terra Altenbourg. Die Welt des Zeichners (Le Monde du dessinateur) est le titre de cette exposition présentée au Kupferstisch – Kabinett de Dresde ; Cabinet d’Estampes, de dessins et de photographies appartenant aux Collections Nationales de Dresde (Staatliche Kunstsammlungen Dresden)**.

L´exposition nous invite dans l’intimité de cet artiste prolifique, peintre de la DDR***, grand dessinateur dont l’oeuvre vive et colorée aura marqué le XXème siècle.

Ses livres d’artistes sont de véritables œuvres d’art. Altenbourg les a imaginés page par page comme un acte conceptuel. Au centre de l’exposition se trouve d’ailleurs l’un de ces livres, Dulce et Decorum**** un recueil de poèmes et d’aquarelles dans lequel il témoigne de son expérience de la guerre. 

Mieux que mes mots, découvrez l’exposition dans cette vidéo proposée par l’équipe du musée.

Un grand merci à Sybille pour cette invitation. Sybille, c’est une « wonderwoman » qui porte une belle initiative Dresden, place to be !, une association dont le but est de faciliter l’intégration des étrangers à Dresde par des échanges avec des familles dresdoises.

 

* dans les années Il emprunta son nom d´artiste à la ville d´Altenburg, ville de Thuringe, où il prit des cours de dessins et exerça une activité de journaliste et d’écrivain.

** l’un des plus anciens et importants complexes de musées au monde réunissant les collections des princes-électeurs saxons constituées au XVIe siècle.

*** il décédera accidentellement peu de temps après la chute du mur.

**** expression latine tirée d’une strophe des « Odes » du poète Horace. Dulce et decorum est pro patria mori , « Il est doux et glorieux de mourir pour sa patrie ».