L’OSTRALE, centre & événement d’art contemporain à Dresde.

© Dresden, je t'aime.

© Dresden, je t’aime.

Mercredi dernier nous visitions une partie de l’exposition internationale d’art contemporain de Dresde, l’Ostrale.

Avec son titre Handle with care (A manipuler avec soin) cette neuvième édition est un véritable un plaidoyer pour la planète.

L’Ostrale de Dresde est une plateforme indépendante où artistes émergents côtoient des artistes de renommée internationale. Sur un site de 20 000 m2, ce sont ainsi 200 artistes venus de 57 pays qui exposent leurs œuvres (arts plastiques, installations vidéos, photographie). Des performances et workshops sont aussi proposés sur toute la durée de l’événement.

Affiche de la 9ème édition de l'Ostrale © Ostrale / Dr. Martin Müller / Getty images

Affiche de la 9ème édition de l’Ostrale © Dr. Martin Müller / Getty images

Avant d’être une exposition, l’Ostrale de Dresde est un centre pour l’art contemporain installé dans des anciens abattoirs classés aux monuments historiques du fait de leur style architectural « Heimatstil » (ancré dans les traditions locales et régionales). Ils datent de 1910 et ont été construits sur un terrain de chasse (la chasse au cerf rouge que rappelle le logo du centre) ayant appartenu à Auguste le Fort, Prince électeur de Saxe. Le centre d’art a gardé des liens étroits avec ses racines puisqu’il tire son nom « Ostrale » de « Ostragehenge », le nom de ce territoire, classé patrimoine naturel .

Cette visite nous a été proposée par les Jeunes Amis des Collections Nationales de Dresde, association à laquelle j’ai récemment adhéré et dont je vous reparlerai très vite.

OSTRALE’ 015
Handle with care
10.07 – 27.09.15
Messering 8
01067 Dresden

C’est à vous ! Connaissiez-vous l’Ostrale ? Avez-vous visité l’exposition cette année ? les années précédentes ?

Logique de la pluie.

Dresden, je t'aime.

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Logique de la pluie est le titre de l’exposition présentée au Palais Japonais* jusqu’au 22 mars 2015.

Une exposition-événement puisqu’elle révèle l’existence d’un trésor de l’artisanat japonais retrouvé dans les réserves du Musée des Arts décoratifs de Dresde (Château de Pillnitz).

Agé de 125 ans ce trésor est constitué de 15 000 Katagami, des pochoirs de papier utilisés pour l’impression des motifs lors de la teinture des kimonos et des étoffes..

Les « Katagami » sont composés de 4 à 6 feuilles de papier issu d’écorces de mûriers collées les unes aux autres avec du jus de kaki fermenté. L’assemblage ainsi obtenu est ensuite minutieusement découpé à la main afin de faire naître les motifs qui seront imprimés sur les textiles.

Je vous propose de découvrir une démonstration de teinture au Katagami en suivant ce lien.

L’exposition présente pour la première fois une sélection de 140 Katagami autour d’un thème commun : les représentations de la pluie.

Pour faire un tour dans l’exposition, c’est ici.

Die Logik des Regens. (Logique de la pluie.)
Prolongée jusqu’au 22 mars 2015
Japanisches Palais, Dresde.

* Le Palais Japonnais appartient aux Collections Nationales de Dresde (Staatliche Kunstsammlungen Dresden) et abrite le musée d’ethnologie de Dresde.

terra incognita.

Dresden, je t'aime.

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Il y a quelques jours j’assistais à une visite privée de l’exposition consacrée au dessinateur, graveur et graphiste Gerhardt Altenbourg* (1926 – 1989). 

Ce moment privilégié nous a été proposé par Daniela Günther, historienne de l’art et co-curatrice de l’exposition.

terra Altenbourg. Die Welt des Zeichners (Le Monde du dessinateur) est le titre de cette exposition présentée au Kupferstisch – Kabinett de Dresde ; Cabinet d’Estampes, de dessins et de photographies appartenant aux Collections Nationales de Dresde (Staatliche Kunstsammlungen Dresden)**.

L´exposition nous invite dans l’intimité de cet artiste prolifique, peintre de la DDR***, grand dessinateur dont l’oeuvre vive et colorée aura marqué le XXème siècle.

Ses livres d’artistes sont de véritables œuvres d’art. Altenbourg les a imaginés page par page comme un acte conceptuel. Au centre de l’exposition se trouve d’ailleurs l’un de ces livres, Dulce et Decorum**** un recueil de poèmes et d’aquarelles dans lequel il témoigne de son expérience de la guerre. 

Mieux que mes mots, découvrez l’exposition dans cette vidéo proposée par l’équipe du musée.

Un grand merci à Sybille pour cette invitation. Sybille, c’est une « wonderwoman » qui porte une belle initiative Dresden, place to be !, une association dont le but est de faciliter l’intégration des étrangers à Dresde par des échanges avec des familles dresdoises.

 

* dans les années Il emprunta son nom d´artiste à la ville d´Altenburg, ville de Thuringe, où il prit des cours de dessins et exerça une activité de journaliste et d’écrivain.

** l’un des plus anciens et importants complexes de musées au monde réunissant les collections des princes-électeurs saxons constituées au XVIe siècle.

*** il décédera accidentellement peu de temps après la chute du mur.

**** expression latine tirée d’une strophe des « Odes » du poète Horace. Dulce et decorum est pro patria mori , « Il est doux et glorieux de mourir pour sa patrie ».